Le « pédophile en série » aurait agressé 17 enfants sur la Côte d'Azur

Publié le jeudi 05 avril 2012 à 07h04

La liste des présumées victimes d'Aurélien Jarrier s'allonge. Installé depuis quelques années à Golfe-Juan, cet ancien directeur d'un centre alsacien de vacances était déjà accusé d'avoir agressé et parfois violé quinze enfants, en droguant préalablement certains d'entre eux (voir nos éditions du 8 octobre 2011).

Il est aujourd'hui suspecté de s'être également attaqué à deux petit Niçois, un garçon de 14 ans et sa sœur de 10 ans. Les faits se seraient déroulés du printemps 2008 au printemps 2009. Là encore, Aurélien Jarier aurait profité de l'état de vulnérabilité de la maman. Au prétexte de lui rendre service, il gardait ses deux enfants.

Courtois et affable, cet homme de 35 ans, au tutoiement quasi-instantané, savait en effet se rendre indispensable auprès de familles, souvent monoparentales, et de gamins en difficulté. Se disant « pédo-analyste » (sic), il proposait d'aider les petits à dépasser leurs problèmes et les grands à mieux les comprendre.

Des parents vulnérables

Unanimement apprécié, il organisait diverses sorties, en camping sauvage, en quad, à la piscine. Une fois la confiance établie avec les adultes, il manœuvrait pour se retrouver seul avec les enfants. Avant de passer à l'acte, il leur a parfois administré des médicaments provoquant l'amnésie.

À la suite d'expertises, deux substances, le Bromazépan et le Donormyl, ont ainsi été retrouvées dans les cheveux de quatre garçons.

Incarcéré depuis le 7 septembre 2010 à la maison d'arrêt de Grasse, Aurélien Jarrier a admis divers attouchements et le fait d'avoir drogué quatre victimes « sans arrière-pensée de viol ». Car il nie formellement tout viol. En jurant être « incapable de la moindre érection ». Ce que dément l'expert mandaté par le juge d'instruction.

« Aucun intérêt pour les petites filles »

S'agissant des deux petits Niçois, qui ont eu le sentiment, eux aussi, d'avoir été endormis, Jarrier plaide non coupable. « La médiatisation de l'affaire a incité la mère à déposer plainte sur de simples craintes » soutient son avocat Me Fabien Collado. « D'ailleurs, mon client ne s'est jamais intéressé aux petites filles. Tous les autres plaignants sont de sexe masculin ». À croire son défenseur, Jarier fut lui-même « violé durant son enfance ». Il aurait « reproduit une partie du schéma ».

Un psychiatre niçois a décrit, sans surprise, « sa déviance pédophile » et diagnostiqué un profil « immature et pervers ».

http://www.nicematin.com/derniere-minute/le-%C2%AB-pedophile-en-serie-%C2%BB-aurait-agresse-17-enfants-sur-la-cote-dazur.836239.html